1643
La peste se répand sur Lyon, et pour la 10ème fois en moins d’un siècle, fait des ravages emportant hommes et femmes, sans distinction d’âge ni de classe. Le 12 mars, les échevins, font alors le vœu de prier Marie à la chapelle de Fourvière et d’y déposer chaque année un écu d’or et sept livres de cire blanche. La peste quitte alors miraculeusement Lyon. Ce vœu sera renouvelé chaque année depuis lors par le conseil municipal.
1832
Le choléra est aux portes de Lyon. Les Lyonnais montent en procession à Fourvière et demande de nouveau à Notre Dame d’épargner la ville. Lyon ne sera pas touchée.
1852
On achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception. Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta. Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu … La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs … Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaitre, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie ! » Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée »
L’événement éphémère d’une nuit devint institution. On prépara avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles furent un triomphe, car elles coïncidaient avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais avaient la fierté des précurseurs. Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.
1870
La guerre fait rage et les armées prussiennes menacent la ville. Une fois encore, les Lyonnais se tournent vers Marie. La ville sera épargnée.
Aujourd’hui,
les bougies continuent à brûler aux fenêtres des habitants de la ville de Lyon. On en parle sur le site officiel de la Fête de la Lumière de la ville.
Le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception
La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse (431), « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.