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Homélie du Vendredi Saint – Père Dominique de Lafforest – 29 mars 2024

Homélie du Vendredi Saint – Père Dominique de Lafforest – 29 mars 2024

  » Passion de notre Seigneur Jésus Christ  »  

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du prophète Isaïe.

(Is 52, 13 – 53, 12)

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé.
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dépouillé lui-même
jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les pécheurs.

 

PSAUME

(30 (31), 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25)

R/Ô Père, en tes mains
je remets mon esprit.

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

 

 DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre aux Hébreux

(He 4, 14-16 ; 5, 7-9)

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des prières et des supplications
à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel

   

 

ÉVANGILE

Passion de notre Seigneur Jésus Christ

(Jn 18, 1 – 19, 42)

En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :
« Qui cherchez-vous? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. »
Il leur dit :
« C’est moi, je le suis. »
Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau :
« Qui cherchez-vous? »
Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit :
« Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »

Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »
Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :
« Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnée le Père,
vais-je refuser de la boire ? »

Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre :
« N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »
Il répondit : D. « Non, je ne le suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
« Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Juifs se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le
à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »

À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
« C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua :
« Si j’ai mal parlé,
montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé,
pourquoi me frappes-tu ? »

Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit :
« N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
Pierre le nia et dit :
« Non, je ne le suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista :
« Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitôt un coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin.
Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire,
pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :
« Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »
Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
Pilate leur dit :
« Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. »
Les Juifs lui dirent :
« Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »
Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit :
« Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même,
Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara :
« Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

Pilate lui dit :
« Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

Pilate lui dit :
« Qu’est-ce que la vérité ? »
Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :
« Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Alors ils répliquèrent en criant :
« Pas lui ! Mais Barabbas ! »
Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui
et ils disaient :
« Salut à toi, roi des Juifs ! »
Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
« Voyez, je vous l’amène dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Jésus donc sortit dehors, 
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara : « Voici l’homme. »
Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le! Crucifie-le! »
Pilate leur dit :
« Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Ils lui répondirent :
« Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
« D’où es-tu? »
Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
« Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher,
et pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit :
« Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi
porte un péché plus grand. »

Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
vers la sixième heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »
Pilate leur dit : A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
Les grands prêtres répondirent :
« Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit :
« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :
« N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
Pilate répondit :
« Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. 
Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
« Ne la déchirons pas,
désignons par le sort celui qui l’aura. »
Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.

C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Homélie du Jeudi Saint – Père Charles Rochas – 28 mars 2024

Homélie du Jeudi Saint – Père Charles Rochas – 28 mars 2024

  » Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
 il les aima jusqu’au bout »
 

  » L’absence d’un vrai prêtre dans une vie, c’est une misère sans nom, c’est la seule misère« 

Madeleine Delbrêl  

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du  livre de l’Exode.

(Ex 12, 1-8.11-14 )

En ces jours-là, dans le pays d’Égypte,
le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci
sera pour vous le premier des mois,
il marquera pour vous le commencement de l’année.
Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
le dix de ce mois,
que l’on prenne un agneau par famille,
un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau,
elle le prendra avec son voisin le plus proche,
selon le nombre des personnes.
Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois.
Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël,
on l’immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang,
que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là,
on la mangera rôtie au feu,
avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds,
le bâton à la main.
Vous mangerez en toute hâte :
c’est la Pâque du Seigneur.
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ;
je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte,
depuis les hommes jusqu’au bétail.
Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements :
Je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe,
sur les maisons où vous serez.
Je verrai le sang, et je passerai :
vous ne serez pas atteints par le fléau
dont je frapperai le pays d’Égypte.

Ce jour-là sera pour vous un mémorial.
Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage.
C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »

 

PSAUME

(115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)

R/La coupe de bénédiction
est communion au sang du Christ.

Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.

 DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

(1 Co 11, 23-26)

Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »

Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.

   

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

(Jn 13, 1-15)

Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.

Au cours du repas, alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit :
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit :
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit :
« Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »

Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table
et leur dit :
« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

Vivre sa foi du Carême à la Pentecôte

Vivre sa foi du Carême à la Pentecôte

 Le parcours Carême 2024

avec le Chemin de Croix de Saint-Nizier 

  • Chaque station est éclairée par l’Evangile, l’homélie dominicale et une capsule vidéo.
  • Chaque jour : une méditation pour nourrir le lien entre l’Evangile et le Chemin de Croix.
  • Pour les primaires : un parcours adapté 

Pour avoir plus de détails et s’inscrire, c’est ICI

Vivre le Carême

en Fraternités Paroissiales

  • Tous les paroissiens sont invités à intégrer ou démarrer à plusieurs une fraternité paroissiale de Carême.
  • De quoi s’agit-il? Une rencontre de 2h par semaine pour prier et partager sur le parcours Carême de la paroisse.

Pour avoir plus détails et s’inscrire : fraternite@saintnizier.fr

Le Chemin de Croix

Pendant le Carême, le Chemin de Croix est prié et médité : 
  • tous les vendredis dans  l’Eglise
  • à 12h45, après la Messe de 12h15.

L’ Adoration Eucharistique perpétuelle

 

L’adoration est proposée 24h/24 dans la chapelle Pauline Jaricot  ( 2, rue Saint-Nizier, derrière l’église)

  • de 6h à 21h : adoration libre avec code d’accès
  • de 21h à 6h : adoration avec inscription auprès du secrétariat

Pour avoir plus d’informations, c’est ICI

 Triduum Pascal : 

Retraite paroissiale à Saint-Nizier

La paroisse propose de vivre « une retraite en ville » pendant les 3 Jours Saints :

  • du Jeudi Saint 28 mars (18h)
  • au Dimanche de Pâques (15h)

avec des temps d’enseignements, de prière, de marche, d’évangélisation, autour des temps forts que sont les Offices et les Messes.

Pour avoir plus d’informations et s’inscrire, c’est ICI

Vendredi Saint : Chemin de Croix dans Lyon

 

Le Vendredi Saint, , le Chemin de Croix dans les rues de la ville est organisé par le diocèse de Lyon,  en présence de Monseigneur de Germay.

 

Informations pratiques

  • Rendez-vous le vendredi 29 mars 2024 à Saint-Nizier
  • Horaires  : de 12h15 à 13h45.
  •  Arrivée dans le Cloître de l’Hôtel-Dieu

Pour avoir plus d’informations, c’est ICI

 Horaires des Offices de

la Semaine Sainte à Saint-Nizier

Mardi Saint

  • 12h15 : Messe
  • 19h : Messe

Mercredi Saint : Pas de Messes à Saint-Nizier

  • 18h00 : Messe à la Primatiale Saint-Jean (Bénédiction des huiles et renouvellement des promesses sacerdotales des prêtres du diocèse)

Jeudi Saint

  • 7h30 : Office du Jeudi Saint
  • 19h : Messe de la Sainte Cène
  • 20h45 : Reposoir

Vendredi Saint

  • 7h30 : Office des ténèbres
  • 12h15 – 12h45 : Chemin de Croix dans la ville
  • 15h – 19h: confessions
  • 19h : Office de la Passion

Samedi Saint

  • 9h : Office des Ténèbres
  • 10h15 : rite d’Ephata des catéchumènes
  • 21h : Vigile Pascale

Dimanche de Pâques

  • 10h30 : Messe de la Résurrection

Évangélisation de Pentecôte 

Pour prolonger la joie Pascale,

un  temps fort d’évangélisation est  organisé

le samedi 18 mai, veille de la Pentecôte,

à partir de 14h et/ou dans la soirée à partir de 19h.

 

Dans notre quotidien, nous avons l’opportunité de rapprocher Dieu de nos interlocuteurs.

C’est quoi « notre Bonne Nouvelle » ?

Comment répondre lorsqu’on nous interroge sur notre foi?

Nous vous invitons à une journée à la campagne ( à Allex- Drôme) pour fortifier notre âme de disciple missionnaire.

 

Inscriptions via ce questionnaire ICI

 

     

    Homélie du dimanche des Rameaux – Père Charles Rochas – 24 mars 2024

    Homélie du dimanche des Rameaux – Père Charles Rochas – 24 mars 2024

      » Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
    jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » 
     

    La Prière de « Confiance en Dieu » de Saint Claude la Colombière :

    « Mon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance » (Ps. 4, 9).
    Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de te servir, je puis même perdre ta grâce par le péché; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors ».
    Certains peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d’autres s’appuyer sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières.
    Pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c’est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de toi, ô mon Dieu, que je l’espère. Amen.»

    PROCESSION DES RAMEAUX

    ÉVANGILE

    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc.

    (Mc 11,1-10)

    Lorsqu’ils approchent de Jérusalem,
    vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers,
    Jésus envoie deux de ses disciples  et leur dit :
    « Allez au village qui est en face de vous.
    Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché,
    sur lequel personne ne s’est encore assis.
    Détachez-le et amenez-le.
                       Si l’on vous dit :
    ‘Que faites-vous là ?’,
    répondez :
    ‘Le Seigneur en a besoin,
    mais il vous le renverra aussitôt.’ »
              Ils partirent,
    trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte,
    dehors, dans la rue,
    et ils le détachèrent.
    Des gens qui se trouvaient là leur demandaient :
    « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »
              Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit,
    et on les laissa faire.
              Ils amenèrent le petit âne à Jésus,
    le couvrirent de leurs manteaux,
    et Jésus s’assit dessus.
              Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin,
    d’autres, des feuillages coupés dans les champs.
              Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient :
    « Hosanna !
    Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
                       Béni soit le Règne qui vient,
    celui de David, notre père.
    Hosanna au plus haut des cieux ! »

    LECTURES DE LA MESSE

    PREMIÈRE LECTURE

    Lecture du  livre du prophète Isaïe.

    ((Is 50, 4-7)

    Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
    pour que je puisse, d’une parole,
    soutenir celui qui est épuisé.
    Chaque matin, il éveille,
    il éveille mon oreille
    pour qu’en disciple, j’écoute.
              Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
    et moi, je ne me suis pas révolté,
    je ne me suis pas dérobé.
              J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
    et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
    Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
              Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
    c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
    c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
    je sais que je ne serai pas confondu.

     

    PSAUME

    (21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a)

    R/Mon Dieu, mon Dieu,
    pourquoi m’as-tu abandonné ?.

    Tous ceux qui me voient me bafouent,
    ils ricanent et hochent la tête :
    « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
    Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

    Oui, des chiens me cernent,
    une bande de vauriens m’entoure.
    Ils me percent les mains et les pieds ;
    je peux compter tous mes os.

    Ils partagent entre eux mes habits
    et tirent au sort mon vêtement.
    Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
    ô ma force, viens vite à mon aide !

    Tu m’as répondu !
    Et je proclame ton nom devant mes frères,
    je te loue en pleine assemblée.
    Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

     

    DEUXIÈME LECTURE

    Lecture de la lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens

     (Ph 2, 6-11)

    Le Christ Jésus,
    ayant la condition de Dieu,
    ne retint pas jalousement
    le rang qui l’égalait à Dieu.

    Mais il s’est anéanti,
    prenant la condition de serviteur,
    devenant semblable aux hommes.

    Reconnu homme à son aspect,
    il s’est abaissé,
    devenant obéissant jusqu’à la mort,
    et la mort de la croix.

    C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
    il l’a doté du Nom
    qui est au-dessus de tout nom,

    afin qu’au nom de Jésus
    tout genou fléchisse
    au ciel, sur terre et aux enfers,

    et que toute langue proclame :
    « Jésus Christ est Seigneur »
    à la gloire de Dieu le Père.

      

    ÉVANGILE

    Passion de notre Seigneur Jésus Christ
    (Mc 14, 1 – 15, 47)

     La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient :  « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. »

    Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux.
    Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur.
    Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient :  « À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. »
    Et ils la rudoyaient.
    Mais Jésus leur dit :
     « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement.
    Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »

     Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus. À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable.

    Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent :
    « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »
     Il envoie deux de ses disciples en leur disant :  « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre.  Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : ‘Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?’ Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »
     Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

    Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara :
    « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. »
    Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient :
    « Serait-ce moi ? »
     Il leur dit :  « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
    Pendant le repas, Jésus, ayant  pris du pain
    et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit :
    « Prenez, ceci est mon corps. »
    Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.
    Et il leur dit :
     « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance,
    versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

     Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Jésus leur dit :
     « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit :
    Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
    Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
     Pierre lui dit alors :« Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. »
     Jésus lui répond :  « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. »
    Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant.

    Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples :
    « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
    Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit :
    « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. »
     Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait :
    « Abba… Père, tout est possible pour toi.
    Éloigne de moi cette coupe.
    Cependant, non pas ce que moi, je veux,
    mais ce que toi, tu veux ! »
    Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre :
    « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ;
    l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
    De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre.
    Une troisième fois, il revient et leur dit :
    « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer.
    C’est fait ; l’heure est venue :
    voici que le Fils de l’homme
    est livré aux mains des pécheurs.
    Levez-vous ! Allons !
    Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

    Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens. Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu :   Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. »
     À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa.
    Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Or un de ceux qui étaient là
    tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus leur déclara :
    « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. »

    Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.

    Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :
     « Nous l’avons entendu dire : ‘Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.’ »
    Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants.

    Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus :
    « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? »
     Mais lui gardait le silence et ne répondait rien.
    Le grand prêtre l’interrogea de nouveau :
    « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? »
    Jésus lui dit :
    « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. »
    Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit :
     « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? »
    Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : 
    « Fais le prophète ! »
    Et les gardes lui donnèrent des coups.

    Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des jeunes servantes du grand prêtre. Elle voit Pierre qui se chauffe,
    le dévisage et lui dit :
    « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! »
    Pierre le nia :
    « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles. »
    Puis il sortit dans le vestibule, au dehors.
    Alors un coq chanta. La servante, ayant vu Pierre, se mit de nouveau à dire à ceux qui se trouvaient là :
    « Celui-ci est l’un d’entre eux ! »
    De nouveau, Pierre le niait. Peu après, ceux qui se trouvaient là lui disaient à leur tour :
    « Sûrement tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, tu es Galiléen. »
    Alors il se mit à protester violemment et à jurer :
    « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »
     Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes.

    Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea :
    « Es-tu le roi des Juifs ? »
    Jésus répondit :
    « C’est toi-même qui le dis. »
    Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations.
    Pilate lui demanda à nouveau :
    « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. »
    Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné.

    À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. 
    La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. Pilate leur répondit :
    « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
     Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. Et comme Pilate reprenait :
    « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? »,
    de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! »
    Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? »
    Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! »
    Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié.

    Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant :
    « Salut, roi des Juifs ! »
     Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements.

    Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas.
    Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia.
    L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ».
    Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ;  ils disaient :
    « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours,
    sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »
    De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux :
    « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende  maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. »
    Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.

    Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte :
    « Éloï, Éloï, lema sabactani ? »,
    ce qui se traduit :
    « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
     L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
     « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! »
    L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant :
    « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! »
    Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

    Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

     Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée,
    et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Déjà il se faisait tard ; or, comme c’était le jour de la Préparation, qui précède le sabbat, Joseph d’Arimathie intervint. 
    C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. 
    Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps.
    Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc.
    Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau.

    Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis.

    Homélie du dimanche des Rameaux – Père Charles Rochas – 24 mars 2024

    Homélie du 5ème dimanche de Carême – Père Dominique de Lafforest – 17 mars 2024

      » si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
    mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » 
     

    LECTURES DE LA MESSE

    PREMIÈRE LECTURE

    Lecture du  livre du prophète Jérémie.

    (Jr 31, 31-34)

    Voici venir des jours – oracle du Seigneur –,
    où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda
    une alliance nouvelle.
    Ce ne sera pas comme l’alliance
    que j’ai conclue avec leurs pères,
    le jour où je les ai pris par la main
    pour les faire sortir du pays d’Égypte :
    mon alliance, c’est eux qui l’ont rompue,
    alors que moi, j’étais leur maître
    – oracle du Seigneur.

    Mais voici quelle sera l’alliance
    que je conclurai avec la maison d’Israël
    quand ces jours-là seront passés
    – oracle du Seigneur.
    Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ;
    je l’inscrirai sur leur cœur.
    Je serai leur Dieu,
    et ils seront mon peuple.
    Ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon,
    ni chacun son frère en disant :
    « Apprends à connaître le Seigneur ! »
    Car tous me connaîtront,
    des plus petits jusqu’aux plus grands
    – oracle du Seigneur.
    Je pardonnerai leurs fautes,
    je ne me rappellerai plus leurs péchés.

     

    PSAUME

    (50 (51), 3-4, 12-13, 14-15)

    R/Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

    Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
    selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
    Lave-moi tout entier de ma faute,
    purifie-moi de mon offense.

    Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
    renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
    Ne me chasse pas loin de ta face,
    ne me reprends pas ton esprit saint.

    Rends-moi la joie d’être sauvé ;
    que l’esprit généreux me soutienne.
    Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
    vers toi, reviendront les égarés.

     DEUXIÈME LECTURE

    Lecture de la lettre de la lettre aux Hébreux

    (He 5, 7-9)

    Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair,
    offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
    des prières et des supplications
    à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
    et il fut exaucé
    en raison de son grand respect.
    Bien qu’il soit le Fils,
    il apprit par ses souffrances l’obéissance
    et, conduit à sa perfection,
    il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
    la cause du salut éternel.

       

    ÉVANGILE

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    (Jn 11, 1-45)

     En ce temps-là, il y avait quelqu’un de malade,
    Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
    Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur
    et lui essuya les pieds avec ses cheveux.
    C’était son frère Lazare qui était malade.
    Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :
    « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
    En apprenant cela, Jésus dit :
    « Cette maladie ne conduit pas à la mort,
    elle est pour la gloire de Dieu,
    afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
    Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
    Quand il apprit que celui-ci était malade,
    il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
    Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
    Les disciples lui dirent :
    « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider,
    et tu y retournes ? »
    Jésus répondit :
    « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?
    Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas,
    parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
    mais celui qui marche pendant la nuit trébuche,
    parce que la lumière n’est pas en lui. »
    Après ces paroles, il ajouta :
    « Lazare, notre ami, s’est endormi ;
    mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
    Les disciples lui dirent alors :
    « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
    Jésus avait parlé de la mort ;
    eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
    Alors il leur dit ouvertement :
    « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là,
    à cause de vous, pour que vous croyiez.
    Mais allons auprès de lui ! »
    Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
    dit aux autres disciples :
    « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

    À son arrivée,
    Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
    Comme Béthanie était tout près de Jérusalem
    – à une distance de quinze stades
    (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
    beaucoup de Juifs étaient venus
    réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre,
    tandis que Marie restait assise à la maison.
    Marthe dit à Jésus :
    « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
    Mais maintenant encore, je le sais,
    tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
    Jésus lui dit :
    « Ton frère ressuscitera. »
    Marthe reprit :
    « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
    au dernier jour. »
    Jésus lui dit :
    « Moi, je suis la résurrection et la vie.
    Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.
    Crois-tu cela ? »
    Elle répondit :
    « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu,
    tu es celui qui vient dans le monde. »

    Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas :
    « Le Maître est là, il t’appelle. »
    Marie, dès qu’elle l’entendit,
    se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
    Il n’était pas encore entré dans le village,
    mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
    Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie
    et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;
    ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
    Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus.
    Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit :
    « Seigneur, si tu avais été ici,
    mon frère ne serait pas mort. »
    Quand il vit qu’elle pleurait,
    et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
    Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
    et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? »
    Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »
    Alors Jésus se mit à pleurer.
    Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »
    Mais certains d’entre eux dirent :
    « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
    ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

    Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau.
    C’était une grotte fermée par une pierre.
    Jésus dit : « Enlevez la pierre. »
    Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
    « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »
    Alors Jésus dit à Marthe :
    « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
    On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
    « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.
    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
    mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
    afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
    Après cela, il cria d’une voix forte :
    « Lazare, viens dehors ! »
    Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes,
    le visage enveloppé d’un suaire.
    Jésus leur dit :
    « Déliez-le, et laissez-le aller. »
    Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
    et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

     

    Homélie du dimanche des Rameaux – Père Charles Rochas – 24 mars 2024

    Homélie du 4ème dimanche de Carême – Père Charles Rochas – 10 mars 2024

     « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé.
    L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

     

    LECTURES DE LA MESSE

    PREMIÈRE LECTURE

    Lecture du deuxième livre des Chroniques.

    (2 Ch 36, 14-16.19-23)

    En ces jours-là,
    tous les chefs des prêtres et du peuple
    multipliaient les infidélités,
    en imitant toutes les abominations des nations païennes,
    et ils profanaient la Maison
    que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem.
    Le Seigneur, le Dieu de leurs pères,
    sans attendre et sans se lasser, leur envoyait des messagers,
    car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure.
    Mais eux tournaient en dérision les envoyés de Dieu,
    méprisaient ses paroles, et se moquaient de ses prophètes ;
    finalement, il n’y eut plus de remède
    à la fureur grandissante du Seigneur contre son peuple.
    Les Babyloniens brûlèrent la Maison de Dieu,
    détruisirent le rempart de Jérusalem,
    incendièrent tous ses palais,
    et réduisirent à rien tous leurs objets précieux.
    Nabucodonosor déporta à Babylone
    ceux qui avaient échappé au massacre ;
    ils devinrent les esclaves du roi et de ses fils
    jusqu’au temps de la domination des Perses.
    Ainsi s’accomplit la parole du Seigneur
    proclamée par Jérémie :
    La terre sera dévastée et elle se reposera
    durant 70 ans,
    jusqu’à ce qu’elle ait compensé par ce repos
    tous les sabbats profanés.

    Or, la première année du règne de Cyrus, roi de Perse,
    pour que soit accomplie la parole du Seigneur
    proclamée par Jérémie,
    le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse.
    Et celui-ci fit publier dans tout son royaume
    – et même consigner par écrit – :
    « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse :
    Le Seigneur, le Dieu du ciel,
    m’a donné tous les royaumes de la terre ;
    et il m’a chargé de lui bâtir une maison
    à Jérusalem, en Juda.
    Quiconque parmi vous fait partie de son peuple,
    que le Seigneur son Dieu soit avec lui,
    et qu’il monte à Jérusalem ! »

     

    PSAUME

    136 (137), 1-2, 3, 4-5, 6

    R/Que ma langue s’attache à mon palais
    si je perds ton souvenir !

    Au bord des fleuves de Babylone
    nous étions assis et nous pleurions,
    nous souvenant de Sion ;
    aux saules des alentours
    nous avions pendu nos harpes.

    C’est là que nos vainqueurs
    nous demandèrent des chansons,
    et nos bourreaux, des airs joyeux :
    « Chantez-nous, disaient-ils,
    quelque chant de Sion. »

    Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
    sur une terre étrangère ?
    Si je t’oublie, Jérusalem,
    que ma main droite m’oublie !

    Je veux que ma langue s’attache à mon palais
    si je perds ton souvenir,
    si je n’élève Jérusalem
    au sommet de ma joie.

    DEUXIÈME LECTURE

    Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

    (Ep 2, 4-10)

    Frères,
    Dieu est riche en miséricorde ;
    à cause du grand amour dont il nous a aimés,
    nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
    il nous a donné la vie avec le Christ :
    c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
    Avec lui, il nous a ressuscités
    et il nous a fait siéger aux cieux, dans le Christ Jésus.
    Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs,
    la richesse surabondante de sa grâce,
    par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
    C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
    et par le moyen de la foi.
    Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
    Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.
    C’est Dieu qui nous a faits,
    il nous a créés dans le Christ Jésus,
    en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
    qu’il a préparées d’avance
    pour que nous les pratiquions.

       

    ÉVANGILE

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    (Jn 9, 1-41)

    En ce temps-là, en sortant du Temple,
        Jésus vit sur son passage
    un homme aveugle de naissance.
        Ses disciples l’interrogèrent :
    « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
    pour qu’il soit né aveugle ? »
        Jésus répondit :
    « Ni lui, ni ses parents n’ont péché.
    Mais c’était pour que les œuvres de Dieu
    se manifestent en lui.
        Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ;
    la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
        Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
        Cela dit, il cracha à terre
    et, avec la salive, il fit de la boue ;
    puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit :
    « Va te laver à la piscine de Siloé »
    – ce nom se traduit : Envoyé.
    L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
    quand il revint, il voyait.

        Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors :
    « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
        Les uns disaient : « C’est lui. »
    Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
    Mais lui disait : « C’est bien moi. »
        Et on lui demandait :
    « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
        Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue,
    il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :
    ‘Va à Siloé et lave-toi.’
    J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. »
        Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? »
    Il répondit : « Je ne sais pas. »

        On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
        Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
        À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
    Il leur répondit :
    « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
        Parmi les pharisiens, certains disaient :
    « Cet homme-là n’est pas de Dieu,
    puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
    D’autres disaient :
    « Comment un homme pécheur
    peut-il accomplir des signes pareils ? »
    Ainsi donc ils étaient divisés.
        Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
    « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
    Il dit : « C’est un prophète. »
        Or, les Juifs ne voulaient pas croire
    que cet homme avait été aveugle
    et que maintenant il pouvait voir.
    C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
        et leur demandèrent :
    « Cet homme est bien votre fils,
    et vous dites qu’il est né aveugle ?
    Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
        Les parents répondirent :
    « Nous savons bien que c’est notre fils,
    et qu’il est né aveugle.
        Mais comment peut-il voir maintenant,
    nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus.
    Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »
        Ses parents parlaient ainsi
    parce qu’ils avaient peur des Juifs.
    En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord
    pour exclure de leurs assemblées
    tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
        Voilà pourquoi les parents avaient dit :
    « Il est assez grand, interrogez-le ! »

        Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu !
    Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
        Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais :
    j’étais aveugle, et à présent je vois. »
        Ils lui dirent alors :
    « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
        Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit,
    et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ?
    Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
        Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
        Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ;
    mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
        L’homme leur répondit :
    « Voilà bien ce qui est étonnant !
    Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
        Jamais encore on n’avait entendu dire
    que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
        Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
        Ils répliquèrent :
    « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? »
    Et ils le jetèrent dehors.

        Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
    Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »
        Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur,
    pour que je croie en lui ? »
        Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
        Il dit : « Je crois, Seigneur ! »
    Et il se prosterna devant lui.

        Jésus dit alors :
    « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas
    puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
        Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui
    entendirent ces paroles et lui dirent :
    « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
        Jésus leur répondit :
    « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’, votre péché demeure. »