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Homélie du 3ème dimanche de l'Avent - Père Eric Jacquinet - 15 décembre 2024
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« Que devons-nous faire ?  »

Extrait de l’homélie

« Dimanche dernier, des membres de notre assemblée ont été heurtés par ma prédication, jugée par certains inacceptable.
Je le regrette.

Quelques uns de mes propos, diffusés sur les réseaux sociaux, ont provoqué de nombreuses réactions, parfois très violentes. Mes paroles, coupées et retirées de leur contexte, laissaient sous-entendre qu’il faudrait se taire face à des abus. Vous le savez très bien, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.

Je redis clairement aujourd’hui qu’en aucun cas mes propos ne venaient cautionner le silence face aux abus dans l’Eglise.

Ayant accompagné suffisamment de victimes d’abus ces dernières années, je sais la nécessité impérieuse de la dénonciation de toute forme d’abus auprès des cellules d’écoute et des instances judiciaires.

Tout abus doit pouvoir être dénoncé, par la personne elle-même en premier, si elle le peut, ou par des témoins, si elle ne le peut pas. On ne peut donc jamais imposer le silence sur un abus.

En ce concerne notre paroisse, il faut rappeler que, suite aux tensions des années passées, une enquête avait été ouverte, à l’automne 2023, précisément pour que tous ceux qui souhaitaient s’exprimer puissent le faire.

Suite à la décision prise par notre archevêque, début juin dernier, des paroissiens ont fortement réagi.

Il est temps maintenant, 6 mois plus tard, de retrouver la paix. Et pour cela, il est bon d’entamer la phase de relecture souhaitée par notre archevêque et par tous, et dans laquelle chacun pourra évidemment s’exprimer. Elle sera mise en place dès que possible, par des personnes compétentes et indépendantes.  Cette relecture doit avoir lieu, pour guérir les blessures de ce conflit et rechercher l’unité, dans l’amour et la vérité.

C’était le sens de la prédication de dimanche dernier : pour que la relecture soit possible et féconde, il faut maintenant arrêter de médire, de critiquer, de condamner et regarder ensemble vers le Christ et la mission. En effet cette relecture ne pourra avoir lieu et se faire dans de bonnes conditions que si les accusations et les médisances cessent. Car, pour réussir, elle doit être vécue dans un climat de grand respect et de bienveillance fraternelle les uns vis-à-vis des autres, comme l’Evangile du Christ nous demande instamment.

Et rappelons-nous ce que dit le livre de l’Ecclésiastique : « il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. » (Ec 3, 7)

J’ai confiance que notre recherche commune et humble de la vérité dans l’amour obtiendra de l’Esprit Saint la paix à notre communauté et à chacun de nous.

Nous pourrons ensemble poursuivre la belle mission que nous avons reçue du Seigneur, dans la joie. »

Père Eric Jacquinet

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre du prophète Sophonie

( So 3, 14-18a )

Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
    Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.

    Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
    Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
    comme aux jours de fête. »

 

CANTIQUE

( Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6 )

R/ Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël.

Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.

« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens

( Ph 3 )

01 Enfin, mes frères, soyez dans la joie du Seigneur. Vous écrire les mêmes choses ne m’est pas pénible, et pour vous c’est plus sûr.

02 Prenez garde à ces chiens, prenez garde à ces mauvais ouvriers, avec leur fausse circoncision, prenez garde.

03 Car c’est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel.

04 J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans la chair. Si un autre pense avoir des raisons de le faire, moi, j’en ai bien davantage :

05 circoncis à huit jours, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreux ; pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ;

06 pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ; pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable.

07 Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.

08 Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ,

09 et, en lui, d’être reconnu juste, non pas de la justice venant de la loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.

10 Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort,

11 avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts.

12 Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.

13 Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant,

14 je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.

15 Nous tous qui sommes adultes dans la foi, nous devons avoir ces dispositions-là ; et, si vous en avez d’autres, là-dessus encore Dieu vous éclairera.

16 En tout cas, du point où nous sommes arrivés, marchons dans la même direction.

17 Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent selon l’exemple que nous vous donnons.

18 Car je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ.

19 Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre.

20 Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ,

21 lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.

 

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

( Lc 3, 10-18 )

En ce temps-là,
    les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
    Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)  
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
    Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
    Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
    Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes  
si Jean n’était pas le Christ.
    Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
    Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
    Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

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